Qu’est ce qui fait qu’une politique publique contribue à rendre la société meilleure ?
Assurément, chaque citoyen est susceptible d’apporter une réponse différente à ce cette question.
Alors, pourquoi mesurons-nous toutes les politiques économiques à l’aune de quelques indicateurs seulement, toujours les mêmes ?
“le PIB mesure tout, sauf ce qui fait que la vie vaut la peine d’être vécue”
Robert F. Kennedy, 18 mars 1968.
Peut-être parce que la simplicité d’un indicateur bien connu, par exemple le PIB, est d’un certain confort pour les décideurs et les usagers. Dire la valeur d’une politique publique pour la société exige une réflexion profonde, et un ample partage de vue pour saisir les différentes valeurs de la société.
Cette noble entreprise connaîtra un développement essentiel la semaine prochaine, lors du Forum international pour le Bien Vivre, les 6-7-8 juin à Grenoble, sous titré “Richesse(s), Bonheur : quels indicateurs pour inventer demain ?”
le Forum reviendra sur les nombreuses expérimentations menées sur ce thème depuis plus de 30 ans, et se propose de “passer à l’action” jusqu’à des propositions très concrètes de “les tableaux de bord partagés”.
Trois ateliers sont proposés en co-animation avec la société française de l’évaluation, débat d’idée puis ateliers pratiques sur le thème “Qu’est-ce que ça change? Évaluation d’impact, le bien-être comme référentiel”.
Plus de 400 personnes* sont déjà inscrites, mais il reste quelques places.
Renseignement depuis https://bienvivre2018.org/
*élus, agents des collectivités, scientifiques, acteurs associatifs, acteurs économiques et citoyens engagés
Preprogramme-FIBV-090518-FRBonus : la citation complète
“Notre PIB prend en compte, dans ses calculs, la pollution de l’air, la publicité pour le tabac et les courses des ambulances qui ramassent les blessés sur nos routes. Il comptabilise les systèmes de sécurité que nous installons pour protéger nos habitations et le coût des prisons où nous enfermons ceux qui réussissent à les forcer. Il intègre la destruction de nos forêts de séquoias ainsi que leur remplacement par un urbanisme tentaculaire et chaotique. Il comprend la production du napalm, des armes nucléaires et des voitures blindées de la police destinées à réprimer des émeutes dans nos villes. Il comptabilise la fabrication du fusil Whitman et du couteau Speck, ainsi que les programmes de télévision qui glorifient la violence dans le but de vendre les jouets correspondants à nos enfants. En revanche, le PIB ne tient pas compte de la santé de nos enfants, de la qualité de leur instruction, ni de la gaieté de leurs jeux. Il ne mesure pas la beauté de notre poésie ou la solidité de nos mariages. Il ne songe pas à évaluer la qualité de nos débats politiques ou l’intégrité de nos représentants. Il ne prend
pas en considération notre courage, notre sagesse ou notre culture. Il ne dit rien de notre sens de la compassion ou du dévouement envers notre pays. En un mot, le PIB mesure tout, sauf ce qui fait que la vie vaut la peine d’être vécue”.
Robert F. Kennedy, 18 mars 1968.
Retrouvez sur ce site le programme des conférences, tables rondes, projections, interventions artistiques, ateliers et débats ouverts à tous… et prenez date des 6, 7, 8 juin 2018 à Grenoble : 3 jours pour inventer demain !