De la faiblesse de l’évaluation des politiques éducatives [cercle des échos]

Serait-il temps d’évaluer les politiques éducatives, plutôt que d’évaluer les élèves ?

Sans opposer les deux approches, cet article de Nathalie Mons publié au cercle des échos rappelle que les systèmes éducatifs n’ont pas tous les mêmes propriétés ni les mêmes “performances”.

Nathalie Mons dresse un constat sévère: 

  • Les réformes scolaires sont peu évaluées (seulement 10%, selon une étude récente de l’OCDE);
  • Lorsqu’il y a évaluation, les rapports restent affaire de spécialistes;
  • Les décideurs ne semblent toujours pas être déterminés à appuyer leurs décisions sur les retours d’expérience éprouvés que leur propose l’évaluation.

L’auteure propose les pistes suivantes:

  1. Accroître la légitimité scientifique de l’évaluation,
  2. Réaliser des évaluations systémiques, ne se limitant pas à des petits bouts de politiques éducatives,
  3. Élargir le regard à l’étranger, pour profiter des expériences et expertises internationales,
  4. Impliquer d’emblée les acteurs éducatifs par des évaluations participatives,
  5. Engager les évaluations dans une stratégie de communication des résultats (ideas don’t fly).

Signe du peu de progrès en la matière, nous retrouvons là les grandes lignes du papier de 2008 (Nathalie Mons, « Évaluation des politiques éducatives et comparaisons internationales », Revue française de pédagogie, 164 | 2008, 5-13.).

L’auteure détaille ensuite en quoi le CNESCO* est une partie de la réponse à ces enjeux (*Le Conseil national de l’évaluation du système scolaire a été créé en 2013, et est actuellement présidé par Nathalie Mons).

Pour aller plus loin:

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