France Stratégie organise l’examen à mi-parcours du PIA (47 milliards d’euros)

Dans un communiqué du 30 septembre, France Stratégie annonce être chargée d’organiser, à la demande du Commissariat général à l’investissement, l’examen à mi-parcours du Programme d’investissements d’avenir (PIA).

Un gros morceau

Soit quand même un programme (PIA1 et PIA2) de 47 milliards d’euros, pour l’essentiel issus du “grand emprunt”. La décision d’évaluation fait suite à la décision de prolonger le programme par un PIA3, annoncée le 17 septembre.

Un cas d’école

La décision précède donc l’évaluation ! Voilà qui est éclairant sur la disjonction des temps de l’évaluation et de la décision politique. Il est estimé que les impacts du PIA1&2 s’exprimeront dans 5 à 6 ans. Mais il n’est pas concevable d’attendre une décennie avant de se décider à poursuivre un programme, surtout quand une interruption pourrait remettre en cause les dynamiques de travail tout juste installées, et que les premiers signaux sont favorables.

 

Une méthode adaptée

Comment faire alors? France stratégie a adopté un méthode d’évaluation à mi-parcours (in itinere dans le jargon) qui s’appuie sur les premiers résultats disponibles sous la forme des “bilans évaluatifs” produits par les directeurs de chaque programme.

Puis un comité d’experts sera chargé d’examiner les effets à mi-parcours du PIA d’après cette base documentaire (et probablement aussi des auditions comme c’est l’usage). On ignore si ce comité d’expert sera assisté dans ses travaux par une équipe technique.

Les règles de composition du comité d’experts sont très générales (diversité de compétences, dimension internationale). La plupart des membres ont contribué voire réalisé une ou quelques évaluations. Ils sont tous familiers des questions de compétitivité, et ont pu contribuer aux travaux qui ont initié le grand emprunt (!).

Un acteur incontournable

France stratégie s’affirme à nouveau comme l’interlocuteur privilégié de la haute administration pour la définition et la réalisation d’évaluations de grande ampleur. C’est d’autant plus remarquable que cette institution s’est très récemment investie dans l’évaluation de politiques publiques (cf. notre article Le CGSP s’engage dans l’évaluation des politiques publiques), qu’elle ne dispose que de peu de ressources humaines en matière d’évaluation etque le paysage institutionnel s’est considérablement étoffé depuis 2012 (le SGMAP, le CESE…).

Bon, et maintenant, il nous reste à attendre le rapport ! (ne cherchez pas de calendrier, il n’est probablement pas encore fixé).

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